Il existe aujourd’hui de très nombreuses techniques de chirurgie réfractive pour corriger définitivement l’astigmatisme. Certaines sont basées sur l’utilisation d’un faisceau laser pour modifier la forme de la cornée (Lasik, PKR ou SMILE) et d’autres consistent à mettre en place des lentilles artificielles (implants Phake ou en remplacement du cristallin). Puisque chacune de ces techniques est plus ou moins adaptée à chaque patient, le prix du traitement ne peut donc être communiqué qu’après un bilan préopératoire rigoureux.
Traitement de l’astigmatisme : les méthodes laser en première intention
Pour traiter l’astigmatisme des patients jeunes, c’est le plus souvent une technique laser qui est envisagée en première intention. Le Lasik permet de corriger ce trouble visuel jusqu’à 6 dioptries (D) environ, ce qui constitue une gamme de prise en charge un peu plus large que le SMILE ou la PKR, rarement envisageables au-delà de 5D.
Cependant, lorsque l’astigmatisme d’un sujet jeune est trop important, ou bien si le bilan préopératoire détecte une contre-indication à la chirurgie laser, d’autres techniques sont envisageables et mettent alors en jeu la pose de lentilles artificielles.
Prise en charge de l’astigmatisme par chirurgie implantaire
Dans les cas où la chirurgie laser n’est pas une solution adaptée, la pose d’implants constitue alors une solution alternative.
Il peut notamment s’agir de lentilles Phake. Insérées dans la chambre postérieure de l’œil, espace localisé devant le cristallin et en arrière de l’iris, elles permettent de corriger l’astigmatisme jusqu’à 7 dioptries de puissance. L’intérêt de cette méthode souvent utilisée chez les patients jeunes est sa totale réversibilité. En effet, elle ne requiert l’ablation d’aucune structure oculaire et les implants peuvent être retirés aisément si nécessaire, le sujet retrouvant alors exactement sa qualité de vision initiale.
Enfin, l’extraction et le remplacement du cristallin par une lentille artificielle adaptée est aussi une voie possible de correction de l’astigmatisme. On parle de « Prelex », lorsque cette chirurgie est réalisée sur un cristallin clair (patient jeune), ou de chirurgie de la cataracte chez les sujets plus âgés et déjà touchés par cette affection. Dans les deux cas, le principe de l’intervention est exactement le même.
Coût du traitement
En chirurgie réfractive, le bon choix de la technique pour chaque patient est essentiel, afin de garantir le succès du traitement. Or, en matière de correction de l’astigmatisme, les techniques aujourd’hui disponibles sont multiples. Ainsi, seul un bilan préopératoire rigoureux permet de choisir la plus adaptée et c’est uniquement à ce moment-là que le praticien peut communiquer au patient le prix de l’intervention, sous forme d’un devis.
Mis à part pour le traitement de la cataracte d’un sujet astigmate où un remboursement partiel est possible, l’Assurance Maladie ne propose aucune prise en charge. A l’inverse, de plus en plus de mutuelles permettent une couverture partielle des actes de chirurgie réfractive. Puisque le traitement chirurgical de l’astigmatisme n’est jamais urgent, il est donc vivement conseillé au patient de se mettre en rapport avec sa complémentaire santé et de lui transmettre le devis remis par le praticien, afin de connaître exactement le montant qu’il lui restera effectivement à payer.