Par la diversité des méthodes qu’elle englobe, la chirurgie réfractive permet de corriger définitivement la myopie chez la majorité des individus. Cela nécessite néanmoins de respecter certaines règles et, par ailleurs, quelques rares cas font exception à cette stabilité du résultat obtenu.
Comment peut-on traiter la myopie chirurgicalement ?
C’est une mauvaise adéquation entre le pouvoir de réfraction de l’œil et sa longueur qui explique la myopie. Plus précisément, les rayons lumineux se rejoignent en avant de la rétine et non pas à sa surface, ce qui explique que les myopes voient mal de loin. Pour prendre en charge cette amétropie, il existe aujourd’hui de nombreuses solutions de chirurgie réfractive. Le choix de la technique opératoire dépend de nombreux facteurs : âge du patient, épaisseur de sa cornée, puissance de sa myopie exprimée en dioptries (D), activités sportives et professionnelles etc. D’où l’importance du bilan préopératoire qui permet de choisir la solution la plus adaptée à chaque cas : méthode laser (Lasik, PKR ou SMILE), implants en remplacement du cristallin ou insérés devant ce dernier (implants Phake).
Myopie : quand faut-il opérer ?
Comme le reste de l’organisme, l’œil grandit et s’allonge de l’enfance à l’âge adulte. Ainsi, puisque la myopie est notamment liée à la longueur de l’œil, il serait inapproprié de pratiquer une quelconque chirurgie sur un sujet n’ayant pas terminé sa croissance : la correction apportée ne serait sinon plus adaptée quelques années plus tard.
La règle générale est donc de n’opérer que des sujets adultes. Et, d’autre part, il faut que leur degré de myopie soit stabilisé depuis au moins 2 ans, c’est à dire que le nombre de dioptries n’ait pas varié sur cette période et qu’ils n’aient pas eu à changer leurs verres correcteurs.
Est-ce que ce trouble de la vision peut réapparaître après l’opération ?
Sous réserve que les deux conditions énoncées plus haut soient respectées, les interventions de chirurgie réfractive pratiquées pour corriger la myopie donnent un résultat définitif. En diminuant la capacité de réfraction de l’œil, elles permettent de ramener l’image à la surface du plan rétinien et donc de redonner au patient une bonne vision lointaine.
Certains cas de myopie forte (supérieure à 6D) font néanmoins exception à cette pérennité du résultat. En effet, parfois, après une phase de stabilisation vers l’âge de 30 ou 35 ans, ces troubles visuels peuvent se remettre à progresser, rendant ainsi la correction initiale apportée insuffisante.
Enfin, si la chirurgie réfractive permet la plupart du temps une prise en charge définitive de la myopie, les traitements pratiqués ne protègent en rien de l’apparition de la presbytie vers 45 ans, puis de la cataracte vers 65. Ainsi, il est fréquent qu’un patient opéré relativement jeune de sa myopie ait plus tard besoin de subir une nouvelle intervention, pour prendre en charge l’un et/ou l’autre de ces troubles visuels qui apparaissent inévitablement avec l’âge.