« Tenir à quelque chose comme à la prunelle de ses yeux ». Cette expression suffit à faire comprendre l’impact psychologique et émotionnel que peut engendrer chez le patient la perspective d’une intervention de chirurgie réfractive au laser. Sur ce point, outre les aspects techniques, la consultation préopératoire avec le praticien est essentielle à la gestion du stress qui peut par ailleurs être maîtrisé le jour de l’opération en appliquant quelques conseils pratiques simples.
Le bilan préopératoire d’une opération au laser des yeux
En chirurgie réfractive laser, le bilan préopératoire, étape essentielle au succès du traitement, a différents objectifs. Il débute toujours par un entretien entre le patient et le praticien. Celui-ci se renseigne notamment sur les antécédents médicaux du sujet, les traitements passés ou en cours, l’existence éventuelle de certaines pathologies (maladie auto-immune, herpès oculaire…) et les activités professionnelles et sportives pratiquées.
De nombreuses analyses sont par ailleurs réalisées pour quantifier et caractériser le trouble visuel à prendre en charge. Elles ont aussi pour but de s’assurer que le patient peut effectivement être traité par une méthode laser, de choisir la plus adaptée et de déterminer le degré de correction que l’intervention devra apporter. Il importe aussi d’écarter toute contre-indication comme une épaisseur cornéenne insuffisante ou l’existence d’une irrégularité cornéenne.
Outre ces différents aspects techniques, cette première rencontre avec le chirurgien constitue aussi un moment d’échange privilégié qui aide à instaurer un climat de confiance et à rassurer le patient.
Conseils pour la gestion du stress pendant l’opération
Toute situation inconnue est potentiellement source d’un sentiment d’insécurité. Ainsi, il est essentiel pour le patient de recueillir avant l’intervention le maximum d’informations. La consultation préopératoire est pour cela le moment idéal et, dans les jours qui la précèdent, il est conseillé de dresser une liste de toutes ses questions. Elles peuvent concerner le résultat attendu, la durée de la période de récupération ou encore la possibilité et la gestion des douleurs post-opératoires. Celles-ci sont toutefois inexistantes après la plupart des interventions de chirurgie réfractive au laser, mis à part après PKR où elles sont alors bien prises en charge par le traitement antalgique prescrit.
Pour appréhender le traitement de la meilleure manière possible, il est aussi important de réaliser que les interventions de chirurgie réfractive au laser sont aujourd’hui extrêmement répandues et n’engendrent qu’un nombre infime de complications. Ainsi, près de 200 000 patients sont traités chaque année en France, le Lasik comptant pour 80% des interventions.
Par ailleurs, des méthodes de relaxation simples s’avèrent extrêmement efficaces pour aider les patients à se détendre avant et pendant l’opération. Avoir des pensées agréables qui aident à se détacher de l’instant présent, écouter de la musique ou respirer profondément en font partie.
Enfin, l’accompagnement du personnel médical présent et la communication permanente avec le chirurgien, y compris au cours de l’intervention où il explique ses gestes pas à pas, participent aussi à l’instauration d’un climat de confiance aux effets bénéfiques. Et, si nécessaire, pour les plus anxieux, la prise d’un traitement relaxant quelques heures avant l’opération est aussi une option envisageable.