La chirurgie réfractive est un domaine qui offre de multiples solutions aux patients atteints d’amétropies (myopie, astigmatisme, hypermétropie) et/ou de presbytie. Dans l’immense majorité des cas, les résultats des interventions sont extrêmement satisfaisants et stables dans le temps.
À qui s’adresse la chirurgie réfractive ?
Assurée par la cornée et le cristallin, la réfraction est le phénomène qui permet de modifier la direction des rayons lumineux lorsqu’ils traversent l’œil. Cela permet de les rassembler normalement en un point unique, le foyer, idéalement à la surface de la rétine.
Mais, certains individus sont sujets à des troubles de la réfraction. Il peut s’agir de myopie ou d’hypermétropie, quand le foyer est situé en avant ou en arrière du plan rétinien. Pour leur part, chez les astigmates, dont la cornée est ovoïde et non hémisphérique, plusieurs foyers se forment, répartis dans l’axe antéro-postérieur de l’œil. Enfin, la presbytie est une perte d’élasticité du cristallin due à l’âge. Il ne peut plus se bomber pour assurer la vision proche et les patients éprouvent des difficultés croissantes à lire ou à consulter l’écran de leur téléphone portable.
Ces différents troubles visuels peuvent être corrigés à l’aide de lunettes ou de lentilles adaptées. Mais, pour ceux qui souhaitent s’en dispenser, la chirurgie réfractive offre aujourd’hui un large éventail de méthodes de traitement. Il peut s’agir de techniques laser (Lasik, PKR, SMILE), dont le but est de modifier le pouvoir de réfraction de la cornée par photoablation. La pose d’implants en avant du cristallin (implants Phake) ou en remplacement de celui-ci (chirurgie sur cristallin clair ou « Prelex ») sont aussi des méthodes de chirurgie réfractive.
Quel résultat attendre d’une chirurgie réfractive ?
Les résultats de la chirurgie réfractive sont excellents dans l’immense majorité des cas et les complications rarissimes. Très fréquemment, grâce au traitement suivi, les sujets traités peuvent se passer définitivement du port de verres correcteurs ou celui-ci ne devient nécessaire que dans de rares situations. A titre d’exemple, 96% des patients pris en charge par une intervention au Lasik se disent satisfaits du résultat obtenu.
Le succès du traitement repose en particulier sur le choix de la bonne méthode opératoire. Cela se fait sur la base des résultats d’un bilan préopératoire minutieux. Il a notamment pour objectifs de définir précisément la correction optique que devra apporter l’intervention et de repérer les contre-indications éventuelles à une méthode donnée pour orienter le patient sur une solution alternative. Le choix repose aussi sur l’âge du sujet et l’intensité du ou des troubles visuels dont il est atteint.
Le résultat est-il définitif ?
Dans la majeure partie des cas, le résultat d’une chirurgie réfractive est définitif. Cela suppose néanmoins que la croissance de l’œil (et donc l’évolution du défaut de vision) soit terminée et que le trouble visuel soit stable depuis au moins 1 an, sans qu’il n’y ait eu besoin de changer les verres correcteurs sur cette période. Il est rare de devoir procéder à des opérations de retouche, mais, si nécessaire, cela reste néanmoins possible sans difficultés particulières, notamment après chirurgie laser ou pose d’implants Phake.
Dans le cas de remplacement du cristallin par une lentille artificielle, il est assez fréquent qu’apparaissent dans les 5 ans qui suivent l’intervention une « cataracte secondaire ». Elle correspond à une opacification de la face arrière de la capsule naturelle qui contient l’implant mis en place et se traite de manière très simple et rapide en utilisant un laser YAG.