Le traitement chirurgical de la myopie s’adresse à tous les patients de plus de 21 ans qui souhaitent s’affranchir du port de verres correcteurs. Il existe pour cela diverses techniques opératoires et le choix à faire entre elles dépend notamment du degré de myopie à corriger, des caractéristiques cornéennes du patient, de son âge et de son mode de vie.
Les indications pour une opération de la myopie
Le port de verres correcteurs (lunettes ou lentilles) pour corriger la myopie est aujourd’hui une solution répandue, notamment parce qu’elle est, au moins partiellement, couverte par l’Assurance Maladie. Il n’en reste pas moins que des frais récurrents restent à la charge des patients, comme l’achat périodique de lentilles jetables ou le changement de montures. Ainsi, si les différentes techniques de chirurgie réfractive qui permettent de prendre en charge la myopie apparaissent souvent onéreuses au premier abord, leur coût est à comparer aux frais relatifs à l’utilisation de verres correcteurs évoqués plus haut, et ce pendant des années.
Outre ces aspects financiers, l’utilisation de lentilles ou de lunettes finit souvent par devenir une contrainte et de nombreux patients souhaitent à terme s’en affranchir. C’est notamment à eux que s’adresse le traitement chirurgical de la myopie. Il peut prendre différentes formes qui se déclinent principalement en l’utilisation de techniques laser, la pose d’implants Phake ou le remplacement du cristallin par une lentille de puissance adaptée.
Si, parce que la croissance de l’œil n’est pas terminée, il est strictement déconseillé de traiter via ces méthodes des patients de moins de 18 ans, il n’existe par contre pas d’âge maximum pour corriger la myopie chirurgicalement. Ce critère reste cependant déterminant dans le choix de la technique opératoire à utiliser, de même que les caractéristiques cornéennes du patient, son mode de vie ou encore le degré de myopie à corriger.
Les différentes techniques de chirurgie réfractive pour corriger la vision des myopes
Les méthodes laser sont souvent celles considérées en première intention pour corriger la myopie chirurgicalement. Lasik et PKR en sont les principaux représentants. Dans les deux cas, le principe est de remodeler la courbure de la cornée pour l’aplanir, par photoablation au laser Excimer.
Le choix entre ces deux méthodes est principalement guidé par l’épaisseur de la cornée du patient et son mode de vie. Ainsi, le Lasik, méthode qui permet la récupération la plus confortable et la plus rapide, n’est pas applicable chez les individus dont l’épaisseur cornéenne est inférieure à 500 micromètres ou qui exercent des activités présentant des risques accrus de choc oculaire. Dans ces cas-là, la PKR est préférable.
Il peut néanmoins arriver qu’un patient ne puisse pas être traité au laser, quelle que soit la méthode, soit parce qu’il présente des contre-indications identifiées lors du bilan préopératoire, soit parce que sa myopie est trop forte pour envisager sans risque de fragilisation excessive la photoablation de la cornée. La pose d’implants doit alors être envisagée.
Chez les sujets présentant une forte myopie ou des contre-indications au laser, les implants Phake peuvent constituer une solution intéressante. Il s’agit de lentilles artificielles introduites en arrière de l’iris et en avant du cristallin. L’intérêt de cette méthode est qu’elle est purement additive, ne nécessitant l’ablation définitive d’aucune structure oculaire.
Dans d’autres cas, la chirurgie du cristallin peut parfois constituer un mode de traitement plus adapté. L’intervention consiste alors à extraire le cristallin pour le remplacer par un implant adapté à la correction de la myopie du patient. Cette méthode est notamment recommandée chez les individus proches de la soixantaine et qui seront probablement atteints de cataracte (opacification du cristallin) dans les années à venir.