Chirurgie réfractive à Paris
Lorsque la réfraction oculaire est imparfaite, des troubles visuels apparaissent. Dans certains cas, une intervention de chirurgie réfractive peut alors être recommandée, par utilisation de techniques laser ou par pose d’implants.
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Chirurgie réfractive : définition
La réfraction est assurée par deux lentilles naturelles. La plus externe est la cornée, qui assure environ 2/3 du pouvoir réfractif. Elle présente normalement un rayon de courbure constant, prenant une forme hémisphérique. Une fois réfractés par la cornée, les rayons lumineux atteignent alors le cristallin. Le rôle de cette seconde lentille biologique est principalement d’assurer la mise au point (« accommodation »), en se bombant ou s’aplatissant en fonction de la distance de l’objet à observer.
Lorsque la cornée ou le cristallin présentent des anomalies, la réfraction ne se fait pas correctement et des troubles de la vision apparaissent. En fonction du défaut de courbure de la cornée, il peut s’agir de myopie, d’hypermétropie ou d’astigmatisme. Par ailleurs, quand le cristallin perd sa capacité à se déformer, sous l’effet de l’âge, l’accommodation se fait moins bien et le patient devient presbyte, affection qui affecte principalement la vision proche.
La chirurgie réfractive est un domaine qui regroupe l’ensemble des interventions ayant pour but de redonner à l’œil un pouvoir de réfraction normal. Il peut s’agir de venir corriger la courbure cornéenne à l’aide d’un faisceau laser ou de remplacer le cristallin par un implant artificiel qui, tout en corrigeant la presbytie, prend aussi en compte le défaut de vision préexistant chez le patient.
Les opérations de chirurgie réfractive
Les méthodes laser
Il existe trois types principaux d’opérations mettant en jeu un faisceau laser : le Lasik, la PKR et le Smile.
Lasik et PKR consistent à intervenir sur la couche cornéenne intermédiaire, le stroma, pour venir modifier le rayon de courbure de la cornée en sculptant les tissus grâce à l’énergie du faisceau laser.
Ces deux méthodes diffèrent entre autres par le moyen de se donner accès au stroma. Lorsque c’est une intervention Lasik qui est pratiquée, une minuscule fenêtre, le volet stromal, est ouverte sur la couche cornéenne la plus superficielle ou « épithélium ». En fin d’intervention, le volet stromal est ensuite remis en place. Dans le cas de la PKR, le praticien pèle délicatement une petite partie de l’épithélium, qui se reconstitue ensuite au cours de la phase post-opératoire. Par ailleurs, la PKR s’adresse à des couches stromales moins profondes que le Lasik.
Pour sa part, la méthode Smile se base sur un principe différent. Elle consiste en effet à découper au laser, dans la cornée, une lenticule d’épaisseur et de forme variable, avant de la retirer. Les caractéristiques de ce fragment à retirer dépendent du type de trouble visuel et du degré de correction optique à apporter.
La pose d’implants
Dans certains cas, la pose d’un implant cristallinien est préférable à une intervention au laser. Notamment, ce type d’opérations permet de corriger la presbytie apparue sous l’effet de l’âge ainsi que le défaut de vision préexistant du patient. Le principe est d’extraire le cristallin.
On parle alors de « chirurgie sur cristallin clair, ou « PRELEX », par opposition à une intervention qui aurait pour but de soigner la cataracte qui correspond à une opacification cristallinienne. Pour cela, après avoir incisé la cornée, le praticien découpe la face avant de la capsule qui contient le cristallin. Celui-ci est alors désagrégé par une minuscule sonde à ultrasons. L’implant est ensuite introduit, après retrait par aspiration des fragments de cristallin.
Il existe aujourd’hui une multitude d’implants différents. Toujours adaptés au patient sur la base des analyses réalisées au cours du bilan préopératoire, ils peuvent notamment être monofocaux (correction à une distance donnée), bifocaux (2 distances) ou trifocaux.
Outre les implants cristalliniens, le choix peut aussi se porter sur la pose d’un implant Phaque ICL. Dans ce cas, l’implant est mis en place entre l’iris et le cristallin qui est conservé et permet la correction de l’ensemble des défauts de vision, y compris les défauts de vision trop forts pour être opérés au laser. A titre indicatif le laser permet d’opérer des myopies jusqu’à -8 à -9 dioptries au maximum, alors que les implant phakes myopiques vont jusqu’à -30 dioptries.
Indications & contre-indications de la chirurgie réfractive
La large palette de techniques de chirurgie réfractive aujourd’hui disponibles permet de trouver une solution adaptée à chaque cas. Il est cependant primordial de réaliser pour cela un bilan préopératoire minutieux.
Les objectifs de ce dernier sont multiples : déterminer le degré de correction nécessaire pour adapter le traitement laser ou les caractéristiques de l’implant, prendre en compte le mode de vie du patient, déceler d’éventuelles contre-indications etc.
C’est ensuite au praticien de proposer au patient la solution la plus adaptée.
La pose d’implants cristalliniens est généralement recommandée chez les presbytes, puisqu’elle permet de soigner ce trouble visuel apparu sous l’effet de l’âge tout en corrigeant une éventuelle myopie, hypermétropie ou certaines formes d’astigmatisme.
Lorsque c’est plutôt une technique laser qui est préférable, il convient alors de choisir la plus appropriée. Ainsi, une cornée fine doit plutôt orienter sur de la PKR, où les couches stromales travaillées sont moins profondes qu’au Lasik.
Malgré tous ses avantages en termes de résultats et de récupération, cette dernière méthode a par ailleurs peut entrainer des sécheresses oculaires dans les premiers mois plus importantes qu’en PKR.
Déroulement et suites opératoires après une chirurgie réfractive
Qu’il s’agisse de méthodes au laser ou de la pose d’implants, les interventions sont dans l’immense majorité des cas réalisées sous anesthésie locale. Pour cela, c’est la plupart du temps un collyre spécifique qui est utilisé. Dans d’autres cas, pour les patients les plus anxieux, une légère sédation est parfois réalisée.
La plupart des sujets opérés peuvent rentrer chez eux le jour même, accompagnés d’un proche. La durée moyenne des interventions est de 15 minutes et les suites opératoires, dépendent en grande partie de la technique utilisée. Il est cependant fréquent que le patient ressente une gêne, pendant quelques heures ou quelques jours et que la vue soit brouillée de manière momentanée.
Hypersensibilité temporaire à la lumière, larmoiement ou sécheresse oculaire sont aussi des conséquences fréquentes de ce type d’actes chirurgicaux dans les premiers jours post opératoires.
Selon les interventions, le patient peut reprendre son activité professionnelle dès le lendemain (Lasik, Smile) ou dans la semaine (PKR, ICL, cristallin clair). Ce dernier cas concerne principalement les patients chez qui une pose d’implant a été réalisée et qui exercent des métiers à risques oculaires plus élevés : environnement sale, poussiéreux, possibilité de choc, manipulation de produits chimiques etc.
Le traitement médical post-opératoire se base principalement sur l’utilisation de collyres antibiotiques et anti-inflammatoires.
Dans tous les cas, la reprise des activités physiques et de la conduite est rythmée par le praticien qui juge de l’évolution du patient au cours de visites de contrôle post-opératoires.
Selon le type d’intervention et les caractéristiques du patient, il faut ensuite quelques jours à quelques semaines pour retrouver une vision optimale.
Risques et complications
Il n’y a pas d’acte chirurgical sans risques théoriques. Les complications, graves ou légères, sont néanmoins rarissimes en chirurgie réfractive.
En particulier, la pose d’implants cristallins se base sur le même principe que le traitement de la cataracte, opération la plus réalisée dans le monde chaque année. Le principal risque de la chirurgie réfractive est infectieux. Il survient dans moins de 0,5% des cas pour la pose d’implants cristalliniens. De façon générale, le suivi strict du traitement et des consignes post-opératoires suffit à prévenir les complications. Le patient doit néanmoins surveiller tout symptôme anormal (douleurs excessives, écoulements, rougeurs, chute de l’acuité visuelle…) et ne pas hésiter à contacter le praticien si nécessaire. La détection précoce d’une éventuelle complication est en effet la clé d’une prise en charge efficace.
Chirurgie réfractive : résultat
Les résultats de la chirurgie réfractive sont excellents dans l’immense majorité des cas.
Néanmoins, il peut arriver que le port de lunettes ou de lentilles reste nécessaire. Cela peut être le cas après une intervention laser, si la correction apportée était insuffisante. Mais il peut alors être décidé de procéder à une seconde opération pour peaufiner le résultat initial.
De même, la pose d’implants ne corrige pas la vision à toutes les distances. C’est le mode de vie du patient qui doit dicter le choix de la lentille artificielle la plus adaptée, les autres distances pouvant ensuite nécessiter le port d’un dispositif correcteur. Ces différents éléments, facteurs de choix, sont bien entendus discutés au cours de la phase préopératoire.
Chirurgie réfractive : tarif et remboursement à Paris
Le coût d’une intervention de chirurgie réfractive dépend de la méthode employée. Ainsi, ce n’est qu’après consultation et bilan préopératoire que le praticien peut établir un devis personnalisé.
Les interventions ne sont jamais prises en charge par la Sécurité Sociale puisqu’elles sont considérées comme des actes de confort. Si elles peuvent sembler onéreuses au prime abord, leur prix est à comparer au port de lunettes ou de lentilles pendant des années et des frais que cela engendre, au gré des changements de montures ou des modifications du pouvoir correcteur des verres.
Rendez-vous avec le Dr Rambaud
POSER UNE QUESTION AU DOCTEUR RAMBAUD
Cette page a été rédigée par le Docteur Camille Rambaud, ophtalmologue à Paris et spécialiste de la chirurgie réfractive.
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