La chirurgie réfractive au laser offre aujourd’hui des solutions de traitement pour les amétropies et la presbytie. Les différentes méthodes sont plus ou moins adaptées selon les patients, leurs caractéristiques ainsi que le défaut de vision à traiter et son intensité.
Les différents défauts de vision
Les amétropies
Les amétropies sont des troubles de la réfraction de l’œil. La cornée assure normalement les 2/3 de ce phénomène optique, le tiers restant étant dû au cristallin. Le but de la réfraction est de modifier la direction des rayons lumineux qui pénètrent dans l’œil pour les faire converger en un point unique appelé « foyer ». Idéalement, pour que la vision soit parfaite, celui-ci est localisé exactement à la surface de la rétine. Mais cela n’est pas le cas pour les patients atteints d’une amétropie : myopie, hypermétropie ou astigmatisme.
La myopie
Chez les sujets atteints de myopie, le pouvoir de réfraction oculaire est trop important. Le foyer, point de convergence des rayons lumineux, est situé en avant de la rétine et les myopes voient bien de près mais mal de loin.
L’hypermétropie
L’hypermétropie est d’une certaine façon l’inverse de la myopie. En effet, dans ce cas-là, sous l’effet d’une réfraction insuffisante, le foyer est localisé en arrière de la rétine. Cela se traduit systématiquement par des troubles de la vision proche, la vision lointaine pouvant parfois aussi être dégradée.
L’astigmatisme
Normalement, la cornée présente un rayon de courbure constant. C’est ce qui permet après réfraction de rassembler les rayons lumineux en un seul foyer. Cependant, chez les patients astigmates, la forme de la cornée est ovoïde, comme un ballon de rugby. Cette déformation aboutit à la formation de différents foyers, répartis dans l’axe antéro-postérieur du globe oculaire. Ainsi, les patients astigmates voient mal de près comme de loin.
La presbytie
Contrairement à la cornée, le cristallin a la capacité de se déformer. C’est ce qui permet la mise au point en fonction de la distance d’observation. Le cristallin se bombe lorsque c’est la vision proche qui est mise en jeu. A l’inverse, il reste plat quand il s’agit de distinguer des objets lointains. Mais, avec l’âge, de manière inéluctable, le cristallin perd de cette élasticité. Aux alentours de 45 ans, la mise au point se fait de moins en moins bien pour assurer la vision proche : c’est le début de la presbytie. Les patients commencent par exemple à tendre les bras de plus en plus pour lire. Il s’agit d’un trouble qui évolue en intensité dans les années qui suivent et finit par se stabiliser vers 65 ans.
Quel traitement laser pour chacun de ces troubles visuels ?
Il existe aujourd’hui 3 méthodes principales de chirurgie réfractive au laser. Le Lasik et la PKR reposent sur un remodelage de la forme de la cornée, pour en modifier le pouvoir de réfraction, par photoablation de sa couche intermédiaire, le stroma. La méthode SMILE est basée sur un autre principe. Elle consiste à découper dans la cornée une lenticule qui est ensuite enlevée. Les caractéristiques (épaisseur, forme) de ce fragment à retirer dépendent du degré de correction optique à apporter.
LASIK
Le Lasik permet de traiter la myopie de -1 à -10 dioptries (D) ainsi que l’hypermétropie et l’astigmatisme jusqu’à 7D. Le PresbyLasik, variante de la méthode, permet la prise en charge de la presbytie, associée ou non à une amétropie.
PKR
Dans les cas de myopie ou d’astigmatisme légers, la PKR constitue une alternative au Lasik, quand celui-ci n’est pas applicable à certains patients. C’est notamment le cas lorsque l’épaisseur de la cornée est inférieure à 500 micromètres ou que les risques de chocs oculaires sont importants dans la vie quotidienne du sujet.
SMILE
La méthode SMILE permet de corriger la myopie jusqu’à -10D et certaines formes d’astigmatisme.