L’astigmatisme est fréquemment « composé », coexistant avec de la myopie ou de l’hypermétropie. Dans ce cas, la correction optique nécessaire peut être apportée grâce au port de verres correcteurs. Lorsque cela est vécu comme une contrainte, une intervention de chirurgie réfractive peut être envisagée pour corriger définitivement la vue du patient. Selon ses caractéristiques, il peut s’agir de remodeler la cornée par photoablation au laser ou d’implanter une lentille artificielle.
L’astigmatisme et l’hypermétropie
L’astigmatisme est un défaut visuel courant. Il se manifeste par une vision floue des objets proches et éloignés. Bien que la forme du cristallin puisse parfois être à l’origine de ce trouble, il est plus souvent dû à une cornée déformée, de forme ovoïde et non pas sphérique.
Par ailleurs, il est relativement rare que l’astigmatisme se manifeste de manière isolée. En particulier, il est souvent associé à de l’hypermétropie, le patient étant alors atteint « d’astigmatisme composé hypermétropique ».
L’hypermétropie est un défaut visuel où les objets proches apparaissent flous, tandis que les objets éloignés restent nets. Ce trouble résulte d’une focalisation des images derrière la rétine, souvent dû à une cornée trop plate ou un globe oculaire trop court.
Le trouble visuel du patient peut alors être corrigé par le port de verres correcteurs. Toutefois, pour s’en libérer, la chirurgie réfractive propose de nombreuses solutions.
Chirurgie laser de l’astigmatisme hypermétropique
Les techniques de chirurgie réfractive au laser sont généralement considérées en première intention pour traiter l’astigmatisme hypermétropique. Puisque le protocole SMILE ne permet pas pour le moment de traiter l’hypermétropie, ce sont donc le Lasik ou la PKR qui sont employés, chaque méthode étant plus ou moins adaptée au cas du patient.
De manière générale, le Lasik est préféré à la PKR, car il offre une récupération plus rapide et des suites opératoires complètement indolores. La PKR est surtout une alternative utilisée pour les patients ayant une cornée trop fine, de moins de 500 micromètres d’épaisseur.
Dans les deux cas, le traitement vise à accentuer la courbure cornéenne par photoablation au laser Excimer. Le but de l’intervention est de corriger l’hypermétropie en accentuant la courbure de la cornée, tout en lui donnant une forme sphérique pour traiter l’astigmatisme.
Les implants pour prendre en charge l’astigmatisme hypermétropique
Si un traitement par photoablation au laser Excimer est contre-indiqué ou que le trouble visuel est trop puissant, c’est alors la pose de lentilles artificielles qui peut être envisagée. Il en existe deux catégories.
Pour les individus jeunes, la pose d’implants Phake est souvent privilégiée. Ces lentilles artificielles sont placées derrière l’iris et devant le cristallin, dans la chambre postérieure de l’œil. Cette méthode présente l’avantage d’être purement additive et entièrement réversible. Les implants Phake peuvent corriger l’hypermétropie jusqu’à 10 dioptries et l’astigmatisme jusqu’à 5.
Enfin, pour les patients plus âgés, souffrant de cataracte ou proches de 65 ans, âge auquel elle survient généralement, la meilleure solution pour traiter l’astigmatisme hypermétropique est d’extraire le cristallin et de le remplacer par une lentille artificielle.