Comme pour les autres troubles de la réfraction, le bilan préopératoire est une étape fondamentale du traitement de l’hypermétropie. Il poursuit différents buts, dont celui de choisir la technique chirurgicale la plus adaptée au patient à traiter. Ainsi, ce n’est qu’en fin de cycle préopératoire qu’un devis formalisant le coût de l’opération peut être établi.
Traitement de l’hypermétropie : parcours préopératoire
Le parcours préopératoire est essentiel pour assurer le succès du traitement de l’hypermétropie. Il inclut notamment un entretien approfondi avec le praticien. Celui-ci permet de repérer certaines contre-indications, générales (grossesse, maladie auto-immune…), ou à un protocole chirurgical particulier. Par exemple, les activités présentant un risque accru de traumatisme oculaire interdisent la pratique du Lasik.
Par ailleurs, toute une batterie d’analyses est nécessaire. Certaines sont systématiques et d’autres spécifiques au type de traitement envisagé : identification et quantification du défaut visuel à l’autoréfractomètre, examen à la lampe à fente, topographie cornéenne, étude de la résistance cornéenne au tonomètre, examen abérrométrique etc.
Le but de ces différents tests est de déceler des contre-indications potentielles et de choisir la technique chirurgicale la mieux adaptée pour corriger l’hypermétropie du patient. Or, ce sont précisément la nature de la méthode et celle des gestes à réaliser au cours de la chirurgie qui impactent le coût global du traitement. Par exemple, si c’est une méthode de correction par pose de lentilles artificielles qui est retenue, le coût des implants pour traiter une hypermétropie associée à de l’astigmatisme est plus élevé que dans le cas d’une hypermétropie simple.
Opération de l’hypermétropie : devis, prix et remboursement
Les éléments qui précèdent suffisent à expliquer pourquoi le prix de l’opération de l’hypermétropie ne peut être communiqué qu’après le bilan préopératoire. C’est à ce moment-là que le praticien a pour obligation règlementaire d’établir un devis personnalisé.
Celui-ci doit alors servir de base à la réflexion du patient, qui dispose d’un délai légal de 2 semaines pour décider de procéder ou non à l’intervention. Celle-ci ne peut pas être couverte par l’Assurance Maladie. En effet, selon cet organisme, puisque l’hypermétropie peut être prise en charge par le port de verres correcteurs, sa chirurgie, quelle qu’en soit la nature, est un acte de confort.
Cependant, certaines mutuelles offrent la possibilité d’une couverture au moins partielle de la chirurgie pour traiter l’hypermétropie. Ainsi, les conditions de prise en charge doivent être vérifiées par le patient en transmettant le devis à sa complémentaire santé. Les modalités sont en effet très variables d’une mutuelle à une autre.
Enfin, bien que ces facteurs relatifs à un éventuel remboursement soient importants, ils ne doivent pas faire oublier que le traitement chirurgical de l’hypermétropie permet de se libérer de la contrainte du port de verres correcteurs. Par ailleurs, s’il est d’usage de dire que ces derniers sont pris en charge par l’Assurance Maladie, force est de constater qu’un certain nombre de frais récurrents (changement de montures, lentilles jetables…) restent à la charge des patients, pendant des décennies, et donc pour un montant total certainement plus élevé que le coût de l’intervention proposée.