La pose d’implants Phake est notamment recommandée lorsque le patient ne peut pas être traité par chirurgie réfractive au laser.

C’est en particulier le cas lorsque sa cornée est trop fine ou irrégulière.

De plus, dans certains cas, sans présenter de contre-indication au laser, les patients sont affectés de défauts de vision trop importants pour être traités de manière sûre par Lasik ou PKR.

La pose d’implants Phake permet en revanche de traiter les troubles visuels forts. La myopie peut être totalement corrigée jusqu’à 18 dioptries (D). Une correction partielle est possible pour les myopies plus fortes. Les hypermétropes peuvent pour leur part être pris en charge jusqu’à 10D et, chez les astigmates, la limite supérieure est de 6D.

Malgré tous ces avantages, certaines précautions sont à respecter. Ainsi, la pratique de sports violents ou d’activités professionnelles à risque élevé de choc oculaire constituent des contre-indications à la pose d’implants Phake. Par ailleurs, l’intervention ne peut être réalisée que si la croissance du patient est terminée mais n’est pas conseillée au-delà de 50 ans.

Comme toujours en chirurgie réfractive, le bilan préopératoire est essentiel. Il permet de s’assurer que le patient est éligible au protocole de traitement et de calculer exactement le degré de correction que devra apporter l’implant, via des analyses biométriques. Elles sont classiquement complétées par une étude fine de la cornée du patient, en réalisant une tomographie et une topographie cornéenne.

Dans le cas des implants Phake, une attention toute particulière est aussi portée à la taille de la chambre postérieure où ils devront être insérés. Elle doit au moins présenter une profondeur de 2,8 millimètres pour les ICL Myopiques.

Pratiquement, le patient doit stopper le port de lentilles au moins 48 heures avant l’intervention et le maquillage est à proscrire dans les 3 jours qui la précèdent. Le jour de l’opération, il doit se présenter à jeun depuis au moins 6 heures.

Les suites opératoires sont légères et indolores. Il est cependant normal que l’œil soit sensible et larmoie les premières 24 heures. Des phénomènes d’éblouissements et de halos lumineux sont aussi fréquemment rapportés les premiers jours.

L’amélioration de la vision est relativement rapide. Elle redevient claire en quelques jours chez l’immense majorité des sujets opérés.

La première semaine, la coque protectrice doit être portée la nuit et le patient doit absolument éviter de se frotter l’œil.

Le traitement post-opératoire à base de collyre, prescrit pour 1 mois, doit être scrupuleusement suivi.

Dès le lendemain de l’intervention, la plupart des activités quotidiennes peuvent être reprises : lecture, ordinateur etc.

Le patient peut aussi prendre des douches mais doit éviter de projeter de l’eau dans l’œil sur lequel a eu lieu l’intervention.

Le maquillage est à proscrire pendant 7 jours.

Il faut en général attendre 3 semaines avant la pratique du sport, natation incluse.

Le suivi post-opératoire se fait au cours de consultations avec le praticien. La première a lieu dans les jours suivants l’intervention, puis 1 mois après l’opération.

La pose d’implants Phake induit majoritairement des résultats remarquables. Selon le trouble dont était atteint le patient, il s’affranchit significativement et parfois même complètement du port de verres correcteurs.

Les complications sont rarissimes. Lorsqu’elles surviennent, il peut s’agir de lésions cornéennes, d’un glaucome ou de l’apparition d’une cataracte de manière plus précoce que la normale. Une surveillance annuelle est nécessaire dans les premiers temps après l’intervention.

En théorie oui, grâce à la qualité des matériaux utilisés. Cependant, tôt ou tard, la cataracte fera certainement son apparition, comme chez la plupart des individus. Dans le cas où elle nécessite une intervention chirurgicale, l’implant Phake peut alors être retiré sans aucun problème.