Il arrive souvent que l’astigmatisme soit associé à de l’hypermétropie. Ce double défaut visuel appelé astigmatisme hypermétropique peut être corrigé par le port de verres correcteurs mais, pour s’en affranchir, la chirurgie réfractive offre aujourd’hui de nombreuses solutions. Selon les cas, il peut s’agir de remodeler la cornée par photoablation au laser ou de procéder à la pose d’une lentille artificielle.
Hypermétropie et astigmatisme
L’astigmatisme est un défaut visuel fréquent. Il se caractérise par une vision de mauvaise qualité, de près ou de loin. Cette affection est due à la forme de la cornée : plutôt que de présenter un rayon de courbure constant et de prendre la forme d’une portion de sphère, elle est ovoïde, comme un ballon de rugby.
Il est assez rare que l’astigmatisme soit observé de manière isolée. Il est notamment fréquemment associé à de l’hypermétropie. On parle alors d’« astigmatisme hypermétropique ». Il peut être pris en charge par le port de verres correcteurs. Cependant, pour s’en affranchir, la chirurgie réfractive offre aujourd’hui de nombreuses solutions.
Quelles méthodes au laser pour traiter l’astigmatisme hypermétropique ?
Ce sont généralement des techniques de chirurgie réfractive au laser qui sont envisagées en première intention pour traiter l’astigmatisme hypermétropique. Puisque la méthode SMILE ne permet pas aujourd’hui de prendre en charge l’hypermétropie, ce sont donc le Lasik ou la PKR qui sont utilisés, chaque technique étant plus ou moins adaptée au patient.
De façon générale, le Lasik est préféré à la PKR, dans la mesure où il permet une récupération plus rapide et des suites opératoires totalement indolores. La PKR constitue principalement une alternative pour les patients ayant une cornée trop fine (moins de 500 micromètres). Dans les deux cas, le but du traitement est d’accentuer la courbure cornéenne par photoablation au laser Excimer, pour corriger l’hypermétropie, et de lui redonner une forme sphérique pour traiter l’astigmatisme selon son axe.
Astigmatisme hypermétropique et implants
Si un traitement photoablatif au laser est contre-indiqué ou que le trouble visuel à corriger est trop puissant, le patient peut être pris en charge par la pose de lentilles artificielles. Il en existe deux types.
Chez les patients jeunes, la pose d’implants Phake est souvent la première alternative au laser. Il s’agit de lentilles artificielles introduites derrière l’iris et devant le cristallin, dans la chambre postérieure de l’œil. L’avantage de cette méthode est qu’elle est purement additive et complètement réversible. Les implants Phake permettent de corriger l’hypermétropie jusqu’à 10 dioptries et l’astigmatisme jusqu’à 5.
Enfin, chez les patients plus âgés, atteints de cataracte ou proches de l’âge de 65 ans où elle se déclenche généralement, la meilleure solution pour prendre en charge l’astigmatisme hypermétropique est souvent de procéder à l’extraction du cristallin pour le remplacer par une lentille artificielle.
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