Lasik ou PKR ?
Lasik et PKR sont aujourd’hui les deux techniques de chirurgie réfractive au laser les plus répandues pour la prise en charge des amétropies et de la presbytie. Si elles se basent toutes deux sur une modification de la cornée pour apporter la correction nécessaire, elles diffèrent par la profondeur à laquelle le laser est appliqué sur le stroma cornéen et la manière de se donner accès à celui-ci en début d’intervention.
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Les principales différences entre Lasik et PKR
Par la découpe du volet stromal, le Lasik induit une fragilisation biomécanique de la cornée. Aussi légère qu’elle soit, elle n’en reste pas moins définitive. Cela ne représente pas d’inconvénient majeur chez la plupart des patients mais ceux exposés à des risques significatifs de choc oculaire doivent être écartés du protocole Lasik. Ainsi, les sujets qui pratiquent des sports de combat ou exercent des métiers à risque (policiers, pompiers…) doivent préférablement être traités par PKR. En effet, cette technique opératoire ne fragilise pas la cornée qui retrouve, une fois l’épithélium régénéré, une résistance équivalente à celle qui existait avant l’intervention.
Outre ces considérations sur les activités du patient, l’épaisseur de sa cornée est aussi un élément de choix prépondérant entre les deux méthodes. Elle est mesurée au cours des analyses effectuées au cours du bilan préopératoire. Si elle est trop fine, inférieure à 500 micromètres, il est alors préférable de procéder à une PKR plutôt qu’à un Lasik. C’est la découpe du volet stromal au cours d’un Lasik qui est à l’origine de ce facteur de choix. Il mesure en effet de 100 à 130 micromètres d’épaisseur et ne participe plus après l’intervention à la résistance biomécanique de la cornée, même s’il est remis en place. Le patient doit donc présenter une cornée suffisamment épaisse pour que, après photoablation, l’épaisseur cornéenne résiduelle, hors volet stromal, soit suffisante pour assurer une solidité satisfaisante.
Enfin, la chirurgie réfractive quelle que soit la technique, peut induire une sécheresse oculaire post opératoire pendant les premières semaines. La PKR induit une sècheresse moins importante que le LASIK et l’existence d’une sécheresse oculaire pré opératoire peut nous orienter vers le choix d’une PKR plutôt qu’un LASIK.
Comment choisir entre Lasik et PKR ?
La méthode SMILE s’adresse aux myopes et aux astigmates, particulièrement lorsqu’une intervention Lasik est déconseillée, notamment dans les cas de sécheresse oculaire préexistante. Les myopies de -1 dioptrie (D) à -10 D peuvent être corrigées grâce à cette technique opératoire. La gamme s’étend de -0,5D à -5D pour l’astigmatisme.
Les résultats
Lasik et PKR sont aujourd’hui des techniques extrêmement bien maîtrisées.
Les complications post-opératoires sont rarissimes et l’immense majorité des patients retrouvent un excellent confort visuel, certains s’affranchissant même définitivement du port de verres correcteurs.
Pour autant, si les résultats obtenus par PKR ou Lasik peuvent être considérés comme globalement équivalents, la seconde technique permet une récupération plus rapide. La plupart des patients notent une amélioration de leur acuité visuelle dans les 24 heures qui suivent un Lasik, alors qu’il faut compter environ une semaine après PKR. Cela est en particulier dû au temps de régénération de l’épithélium cornéen après PKR, processus qui nécessite 4 ou 5 jours. Ainsi, si de nombreux patients traités au Lasik peuvent reprendre leur activité professionnelle dès le lendemain, il est conseillé de se reposer environ une semaine après PKR.
Par ailleurs, le Lasik n’engendre pas de douleurs post-opératoires, contrairement à la PKR après laquelle elles peuvent persister pendant 24 heures environ.
Pour résumer, en l’absence de contre-indications ou de risque de choc oculaire important, le Lasik reste la technique à considérer en première intention, notamment pour le confort et la récupération post-opératoire.
La PKR doit pour sa part être réalisée lorsque le Lasik n’est pas envisageable. Elle peut aussi être utilisée si le degré de correction à apporter en remodelant la cornée est trop important pour un Lasik. En effet, la PKR laisse à disposition du chirurgien une épaisseur cornéenne plus importante que le Lasik où la découpe du volet stromal consomme d’emblée 100 micromètres ou davantage. Or, plus le défaut de vision à traiter est prononcé, plus l’épaisseur de stroma à retirer par photoablation est importante.
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Cette page a été rédigée par le Docteur Camille Rambaud, ophtalmologue à Paris et spécialiste de la chirurgie réfractive.
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