Les patients hypermétropes voient mal de près, parfois aussi de loin. L’hypermétropie peut être corrigée grâce à des lentilles ou des lunettes, mais la chirurgie réfractive offre aujourd’hui toute une palette de traitements pour s’affranchir de cette contrainte.
Définition de l’hypermétropie
La réfraction est à la base de la fonction visuelle. Il s’agit du phénomène qui permet de modifier la direction des rayons lumineux qui entrent dans l’œil, pour les focaliser en un point unique (le « foyer »), idéalement à la surface de la rétine. La cornée et le cristallin sont les deux lentilles réfractives de l’œil, la première assurant environ 2/3 de la réfraction totale.
L’hypermétropie se caractérise par un pouvoir de réfraction oculaire insuffisant. Le foyer n’est alors pas localisé à la surface du plan rétinien mais en arrière de celui-ci. Ainsi, les patients hypermétropes voient systématiquement mal de près et la vision lointaine peut parfois aussi être affectée.
Il s’agit d’un défaut détecté tardivement dans bien des cas, puisque les patients hypermétropes le compensent spontanément en accommodant grâce aux capacités de déformation du cristallin. C’est le plus souvent quand celles-ci diminuent et que la presbytie fait son apparition entre 40 et 50 ans, que l’hypermétropie est diagnostiquée. Céphalées, fatigue visuelle et rougeurs oculaires sont des symptômes fréquents de ce trouble de la vision qui affecte environ 13% des Français adultes.
On parle d’hypermétropie faible lorsqu’elle est comprise entre +1 et +2 dioptries (D). Elle est considérée comme intermédiaire de +2 à +4D, élevée au-delà. L’hypermétropie peut être corrigée grâce à des verres correcteurs. La chirurgie réfractive offre cependant de multiples solutions pour s’affranchir du port de lunettes ou de lentilles qui peut souvent s’avérer contraignant.
Quelles techniques de chirurgie réfractive pour traiter le trouble visuel ?
C’est uniquement après un bilan opératoire rigoureux que le praticien peut conseiller au patient le mode de traitement chirurgical le plus adapté à son cas.
Parmi les techniques de chirurgie réfractive au laser, le Lasik permet de traiter l’hypermétropie jusqu’à +6D. Le principe est alors de venir accentuer la courbure de la cornée par photoablation pour accroître le pouvoir de réfraction de l’œil.
Lorsque le patient présente des contre-indications à une chirurgie laser (cornée trop fine, kératocône…), la pose d’implants constitue alors une alternative possible. Les implants Phake permettent de traiter les hypermétropes jusqu’à +10D. Cela nécessite une profondeur de chambre oculaire postérieure (espace situé entre l’iris et le cristallin) suffisante. Lorsque cela n’est pas le cas ou que le patient présente des contre-indications aux implants Phake, le remplacement du cristallin par un implant adapté peut être envisagé. Cette méthode est par ailleurs conseillée aux sujets de plus de 60 ans, chez qui l’apparition d’une cataracte n’est plus qu’une question d’années ou chez ceux déjà atteints par cette affection. Selon les cas, l’implant peut-être monofocal pour traiter l’hypermétropie uniquement ou monofocal et torique pour prendre en charge un astigmatisme associé. Les implants multifocaux, toriques ou non, corrigent pour leur part la vision à différentes distances et permettent de traiter en parallèle une presbytie.
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