En raison de la forme ovoïde de leur cornée, les astigmates ont une vision floue, aussi bien de près que de loin. Aujourd’hui, pour traiter l’astigmatisme, plusieurs techniques chirurgicales existent, regroupées en deux grandes catégories : méthodes laser ou pose d’implants. Quelle que soit la méthode choisie, les interventions sont rapides (moins de 30 minutes), réalisées sous anesthésie locale et se font en mode ambulatoire.
Astigmatisme : mieux comprendre ce trouble visuel
La cornée et le cristallin sont deux lentilles naturelles qui réfractent les rayons lumineux au cours de leur trajet dans l’œil. Dans un œil optiquement parfait, ils convergent ainsi normalement en un point unique, sur la rétine. Cela est notamment possible grâce au rayon de courbure constant de la cornée.
Mais, la cornée des astigmates a une forme ovoïde. Cela rend leur vision floue, aussi bien de près que de loin et, chez certains, elle peut par ailleurs être déformée sur un axe. Chez ces individus, les maux de tête et la fatigue visuelle sont également courants. De plus, l’astigmatisme n’est que rarement un défaut isolé : il est souvent combiné avec de la myopie ou de l’hypermétropie (astigmatisme composé).
La chirurgie réfractive offre aujourd’hui plusieurs options de traitement pour corriger l’astigmatisme et les troubles visuels du patient de manière permanente.
La chirurgie au laser de l’astigmatisme
Les protocoles laser (PKR, Lasik et SMILE) permettent de corriger l’astigmatisme allant jusqu’à 5 ou 6 dioptries (D) de puissance. Avec les techniques PKR et Lasik, la chirurgie de l’astigmatisme consiste en une photoablation de la cornée à l’aide d’un laser Excimer. L’objectif est de lui conférer une forme sphérique, afin que les rayons lumineux réfractés convergent en un unique foyer sur la rétine.
Pour sa part, le traitement de l’astigmatisme par une intervention SMILE est une option plus récente que les précédentes, qui a été rendue possible grâce à l’apparition du laser VisuMax 800 (Zeiss). Il s’agit de la dernière génération de lasers Femtoseconde. Ils offrent une précision de découpe exceptionnelle et permettent au chirurgien de retirer un petit fragment de cornée dont la forme, l’orientation et l’épaisseur, assurent la correction optique nécessaire au patient astigmate.
La pose d’implants pour prendre en charge l’astigmatisme
Chez les patients jeunes, notamment lorsqu’un traitement laser est contre-indiqué, la pose d’une lentille artificielle sous l’iris, devant le cristallin, constitue une autre alternative. Ces implants Phake corrigent les astigmatismes de 0,5 à 6D, associés à des hypermétropies de 0,5 à 10D et des myopies allant jusqu’à 18D. Ces différentes valeurs sont toutefois indicatives et susceptibles de varier selon les modèles d’implants et les fabricants.
Enfin, le traitement de l’astigmatisme en substituant une lentille artificielle au cristallin est principalement destiné aux personnes de plus de 60 ans, proches de l’âge de la cataracte ou déjà atteintes par cette maladie. Pour diminuer la taille des incisions requises dans la cornée, le traitement consiste à désagréger le cristallin avec des ultrasons puis d’en retirer les fragments. L’implant est ensuite introduit en lieu et place du cristallin. Ses caractéristiques optiques sont définies lors du bilan préopératoire, afin de corriger l’astigmatisme et une éventuelle amétropie associée.
0 commentaires