La pose d’implant Phake en avant du cristallin permet de corriger les amétropies trop fortes pour être traitées au laser ou lorsque ce type de traitement est contre-indiqué chez le patient. Les résultats obtenus sont excellents dans la majeure partie des cas et 96% des patients interrogés dans les 3 ans qui suivent l’intervention se déclarent satisfaits.
Zoom sur les implants Phake en chirurgie réfractive
Si la chirurgie réfractive au laser est souvent conseillée pour le traitement des amétropies (astigmatisme, hypermétropie et myopie), elle n’est cependant pas applicable lorsque le trouble visuel à traiter est trop puissant. Par ailleurs, ces méthodes (Lasik, PKR…) sont contre-indiquées chez certains patients, en particulier si leur cornée présente une épaisseur insuffisante ou en cas d’irrégularités cornéennes.
Dans ces différents cas, la pose d’implant Phake constitue souvent une solution alternative de choix. Il s’agit d’une intervention brève (environ 20 minutes par œil) qui est réalisée en mode ambulatoire et sous anesthésie locale. Une fois celle-ci effective, le chirurgien commence par pratiquer dans la cornée une incision de quelques millimètres. Elle lui permet alors d’insérer l’implant dans la chambre postérieure de l’œil, derrière l’iris et devant le cristallin. Aucune suture n’est ensuite nécessaire et, après instillation d’un collyre antibiotique, le praticien met simplement en place sur l’œil une coque protectrice.
Quels résultats attendre de l’intervention ?
Le corps médical dispose sur cette méthode d’un immense recul puisque plus de 200 000 patients en bénéficient chaque année à travers le monde. Les complications après la pose d’implants Phake sont rarissimes. Néanmoins, principe de précaution oblige, les sujets traités doivent être suivis annuellement.
Les résultats obtenus sont définitifs, si le trouble visuel à traiter était stabilisé chez le patient. De plus, les implants Phake peuvent en théorie être conservés à vie, même si, en pratique, l’apparition d’une cataracte aux alentours de 65 ans nécessite parfois de les retirer pour procéder à la mise en place d’un implant en remplacement du cristallin.
Les lentilles Phake ne permettent pas la prise en charge de la presbytie et l’apparition de ce trouble au milieu de la quarantaine doit être gérée par le port de verres correcteurs.
Pour le reste, il s’agit d’une méthode efficace et les études disponibles mettent en avant un taux de satisfaction de 96% des sujets traités. En effet, dans la plupart des cas, le traitement permet d’atteindre une acuité visuelle équivalente à celle qui existait avant l’opération quand le patient portait ses lunettes ou ses lentilles. Plus rarement, il arrive que le port de verres correcteurs reste nécessaire pour certaines activités comme la conduite automobile.
Enfin, si nécessaire, le résultat d’une intervention de pose d’implant Phake peut éventuellement être peaufiné par un léger traitement de la cornée au laser. Il peut notamment s’agir de venir corriger une légère sur ou sous-correction.
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