La plupart des études mettent en évidence un taux de satisfaction des patients extrêmement élevé après traitement au Lasik. C’est notamment le cas d’une méta-analyse récente basée sur les données de la Food and Drug Administration qui porte à 96,3% le pourcentage de patients satisfaits (Moshirfar et al., Journal of Refractive Surgery, 2017). Il n’en reste pas moins que le résultat obtenu sur certains sujets n’est pas toujours pleinement satisfaisant. Une vision floue après le Lasik peut notamment subsister. Dans ces rares cas, des solutions existent pour améliorer encore davantage la correction optique apportée.
Vision floue après Lasik : quelles sont les causes ?
Le Lasik est encore aujourd’hui la méthode de chirurgie réfractive au laser la plus polyvalente, puisqu’elle permet de traiter la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme et la presbytie. Cette technique est notamment connue du grand public pour la récupération visuelle extrêmement rapide qu’elle autorise.
Pourtant, ce dernier point est à nuancer. En effet, s’il est vrai que généralement la vue s’améliore dès le lendemain de l’opération ou quelques jours après, plus rarement, une sensation de flou peut persister pendant quelques semaines. C’est en particulier le cas après le traitement de la presbytie, qui nécessite une phase de neuro-adaptation, ou encore après correction de l’hypermétropie, notamment pour la vision de loin. Plus généralement, plus le trouble visuel à prendre en charge est puissant, plus longue sera la récupération visuelle. Ainsi, avant de conclure à une correction optique insuffisante après Lasik, il convient parfois de patienter quelques semaines.
Les réserves précédentes ayant été soulignées, il peut néanmoins arriver que, malgré les tests biométriques réalisés en amont de l’intervention, le résultat obtenu ne soit pas pleinement satisfaisant.
Correction optique insatisfaisante après Lasik : quelles solutions ?
Lorsque la sensation de vision floue après le Lasik est persistante, deux solutions principales sont envisageables. En premier lieu, certains patients se satisfont parfaitement du port de verres correcteurs dans certaines circonstances. D’autres préfèrent opter pour une intervention secondaire, de « retouche », afin de venir peaufiner le résultat du traitement initial. Ce traitement secondaire ne peut toutefois être envisagé que 3 mois au minimum après la première chirurgie.
Un bilan préopératoire strict doit alors de nouveau être réalisé, pour détecter d’éventuelles contre-indications mais aussi pour mesurer l’épaisseur de la cornée. C’est notamment le résultat de cette mesure qui va permettre d’orienter le patient vers le protocole de retouche le plus adapté. Dans les cas où la cornée est encore suffisamment épaisse, une seconde intervention Lasik est souvent la meilleure option. A contrario, si la cornée du patient est trop fine et qu’un nouveau Lasik engendrerait une fragilité cornéenne excessive, c’est la PKR qui peut constituer, en fonction du trouble visuel à prendre en charge, la solution la plus adaptée pour améliorer le résultat de la première intervention.
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