Opération laser SMILE pour les yeux à Paris
Le SMILE est une technique de chirurgie réfractive qui met en jeu l’utilisation d’un laser Femtoseconde. Cette méthode permet de corriger la myopie et l’astigmatisme en découpant dans les tissus cornéens une « galette » pour apporter le degré souhaité de correction. Il s’agit d’une bonne alternative au Lasik lorsque celui-ci est déconseillé, notamment lorsque préexiste une sécheresse oculaire chez le patient.
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SMILE : principes et objectifs
L’acronyme SMILE correspond à l’appellation complète de la méthode en anglais : « Small Incision Lenticule Extraction ».
Comme les autres interventions de chirurgie réfractive au laser (Lasik ou PKR), elle a pour but de modifier la forme de la cornée pour corriger le défaut de vision du patient. La cornée est la première lentille naturelle de l’œil, située en avant de celui-ci, la seconde, le cristallin, étant localisée plus profondément. Le duo cornée-cristallin est en charge de la réfraction des rayons lumineux. Plus précisément, il modifie leur direction quand ils pénètrent dans l’œil pour que, idéalement, la lumière vienne se focaliser exactement à la surface du plan rétinien, au fond de l’œil.
Cependant, la réfraction ne se fait pas chez tous les sujets de manière parfaite. Ainsi, chez les myopes, à cause d’une cornée trop bombée et/ou d’un œil trop long, l’image se forme en avant de la rétine. Ils voient bien de près mais leur vision lointaine est floue. Pour leur part, les astigmates présentent une cornée qui, plutôt que d’être uniformément courbée, prend une forme ovoïde, en « ballon de rugby ». Dans leur cas, sous l’effet d’une réfraction irrégulière, les images se forment dans des plans différents. D’une certaine manière, elles sont « étalées » dans l’axe oculaire antéro-postérieur.
Le principe du SMILE est de corriger myopie ou astigmatisme en découpant dans la cornée un « lenticule », dont la forme est calculée pour que son retrait apporte le degré de correction nécessaire.
A qui s’adresse le SMILE ?
La méthode SMILE s’adresse aux myopes et aux astigmates, particulièrement lorsqu’une intervention Lasik est déconseillée, notamment dans les cas de sécheresse oculaire préexistante. Les myopies de -1 dioptrie (D) à -10 D peuvent être corrigées grâce à cette technique opératoire. La gamme s’étend de -0,5D à -5D pour l’astigmatisme.
Avant le SMILE
Le bilan préopératoire est essentiel pour assurer le succès de l’intervention. En premier lieu, il permet de calculer les caractéristiques du lenticule cornéen à retirer pour fournir le degré de correction adapté au patient. Par ailleurs, l’objectif des analyses réalisées (topographie cornéenne, mesure de l’épaisseur cornéenne minimale, fond d’œil…) est aussi de s’assurer de l’éligibilité du patient au protocole SMILE, en éliminant toutes les contre-indications, kératocône et cornée trop fine en particulier. La préparation à l’intervention est pour sa part relativement simple et consiste principalement à ne pas porter de lentilles de contact dans les 8 jours qui la précèdent.
Comment se déroule le SMILE ?
Le Presbylasik en pratique
Le Presbylasik se pratique en mode ambulatoire : il est possible pour le patient de regagner son domicile dans la journée, sans hospitalisation. L’anesthésie est locale et se fait par instillation dans l’œil de gouttes spécifiques. Enfin, il est généralement possible de traiter les deux yeux le même jour. Au total, l’intervention n’excède jamais 30 minutes.
Déroulement d’une intervention Presbylasik
La première phase de l’intervention consiste à découper le volet stromal. Il s’agit d’une petite fenêtre qui reste attachée à la cornée par l’un de ses bords : elle est simplement basculée sur le côté pour pouvoir donner accès au stroma. La découpe de ce capot peut se faire manuellement, à l’aide d’un « kératome », ou, de plus en plus fréquemment, en utilisant un premier type de faisceau laser (laser Femtoseconde).
Puis, le laser Excimer est utilisé pour apporter à la cornée les modifications nécessaires. Très souvent, le principe est alors de créer sur la cornée une zone périphérique dédiée à la vision lointaine et une autre, centrale, pour la vision proche. Dans d’autres cas, en fonction des résultats du bilan préopératoire, les deux yeux ne sont pas traités de la même manière, l’un étant destiné à voir de près et l’autre étant en charge de la vision lointaine.
Quoi qu’il en soit, en fin d’intervention, le volet stromal est basculé pour reprendre sa position initiale et le chirurgien met en place une lentille pansement.
Suites et suivi post-opératoire du SMILE
Dans les quelques heures qui suivent l’intervention, il est normal que le patient soit très sensible à la lumière et que s’installe un larmoiement. Ces désagréments, temporaires, sont pris en charge grâce à des collyres anti-inflammatoires et antibiotiques ainsi que des lubrifiants cornéens.
Une sensation de brûlure fait aussi partie des manifestations post-opératoires immédiates classiques. La prise de comprimés antalgiques suffit à l’atténuer.
Contrairement à d’autres méthodes de chirurgie réfractive, il n’y a nul besoin de porter de coques ou de lunettes protectrices dans les jours qui suivent l’opération. Le patient doit en revanche respecter strictement le traitement post-opératoire en instillant les différents collyres prescrits selon leur posologie.
En théorie, il est possible de reprendre dès le lendemain une vie normale, en retournant travailler et en pratiquant normalement les activités sportives habituelles.
Cependant, plus pratiquement, même si le SMILE ne donne lieu à aucun arrêt de travail officiel, il est plus confortable de poser quelques jours de congés lorsque cela est possible.
Quoi qu’il en soit, la convalescence après SMILE est courte et légère. Le patient doit néanmoins éviter de se frotter les yeux pendant quelques jours. Son évolution est suivie au cours de consultations qui ont classiquement lieu le lendemain de l’opération puis 1 et 3 mois plus tard.
Résultat
Constatables environ 2 mois après l’opération, les résultats du SMILE sont remarquables dans plus de 98% des cas où les patients retrouvent une vue excellente et s’affranchissent du port de verres correcteurs.
L’effet est stable dans le temps mais, si la vision continue à évoluer, il est possible qu’une opération soit de nouveau nécessaire quelques années plus tard.
Dans certains cas rares, la correction apportée ne correspond pas exactement au résultat escompté. Elle est très rarement excessive et ce sont alors surtout des sous-corrections qui sont rapportées. Si nécessaire, une seconde intervention, PKR ou Lasik, permet alors d’y remédier.
Risques et complications du SMILE
Au même titre que les autres techniques de chirurgie réfractive au laser, les complications après SMILE sont rarissimes. Par ailleurs, le risque de sécheresse oculaire est considérablement réduit par rapport à une méthode comme le Lasik. L’explication principale est une meilleure préservation des terminaisons nerveuses avec la méthode SMILE. Enfin, sans parler de complication proprement dite, certains patients se plaignent parfois pendant quelques semaines d’un faible voile résiduel. Il disparaît en général au bout de 3 ou 4 semaines.
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Cette page a été rédigée par le Docteur Camille Rambaud, ophtalmologue à Paris et spécialiste de la chirurgie réfractive.
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