Lasik et hypermétropie

La réfraction est un phénomène qui correspond à la déviation des rayons lumineux par une lentille convergente afin qu’ils viennent se focaliser en un seul point, le « foyer ». Dans l’œil, il s’agit d’un processus essentiel : c’est après réfraction par la cornée et le cristallin, lentilles convergentes naturelles, que la lumière se focalise normalement sur la rétine, où l’image se forme.

Quand le foyer est situé en arrière du plan rétinien, c’est que le pouvoir de réfraction de l’œil est trop faible et/ou que l’œil est trop court. Il s’agit alors d’hypermétropie, trouble visuel qui affecte la vision proche et aussi, chez certains patients, la vision lointaine.

L’hypermétropie peut être corrigée par le port de verres correcteurs. Pour les patients qui souhaitent s’en affranchir, le Lasik est une solution de choix. Il s’agit d’une intervention de chirurgie réfractive qui consiste à venir accroître le pouvoir de réfraction de la cornée en augmentant sa courbure, pour ramener le foyer sur la rétine. Cela se fait par photoablation, en appliquant un laser Excimer au niveau du stroma cornéen, couche intermédiaire de la cornée, située sous l’épithélium et au-dessus de l’endothélium.

Le bilan préopératoire avant Lasik est essentiel. Il permet de déterminer le degré de correction à apporter et donc l’ampleur du travail de photoablation à réaliser sur le stroma cornéen pour en accentuer la courbure.

C’est aussi à ce moment-là que se fait le choix de la stratégie opératoire. Selon les cas, il peut être décidé de traiter les deux yeux de la même manière ou, au contraire, d’en dédier un à la vision lointaine et l’autre à la vision proche. Il est aussi primordial de détecter d’éventuelles contre-indications au traitement.

Ainsi, les patients à la cornée trop fine (moins de 500 micromètres d’épaisseur), ceux souffrant de sécheresse oculaire ou présentant un kératocône ne peuvent pas être traités au Lasik et doivent être orientés vers une autre solution comme la pose d’implants oculaires.

De même, les sujets pratiquant des activités professionnelles ou sportives qui induisent un risque élevé de choc oculaire doivent être écartés du protocole. Cela est dû à la découpe en début d’intervention d’une petite languette à la surface de la cornée, pour pouvoir accéder au stroma. Cette première étape engendre en effet une fragilisation biomécanique de l’œil définitive.

• Les suites opératoires d’un Lasik sont légères et indolores, même si une gêne peut être ressentie les premières heures,
• Elle peut s’accompagner d’une sensibilité accrue à la lumière et parfois de rougeurs oculaires ou d’un léger gonflement des paupières,
• Le traitement prescrit après l’intervention doit être suivi de manière stricte. Il commence le jour même de l’opération et consiste en l’instillation de gouttes anti-inflammatoires et antibiotiques pendant environ 3 semaines,
• Il est normal que la vision soit brouillée le jour de l’intervention mais la méthode Lasik induit une récupération visuelle progressive qui démarre classiquement dès le lendemain,
• Dans la semaine qui suit l’opération, l’œil doit être protégé mécaniquement la nuit et le patient doit absolument éviter de le frotter,
• Le retour à une vie quotidienne normale est rapide même si la reprise activités sportives douces nécessite la plupart du temps 15 jours, 1 mois pour les efforts plus intenses.

Le résultat final de l’intervention est souvent spectaculaire. Chez la plupart des patients, l’amélioration est ressentie après quelques heures pour la vision de près. Souvent, la récupération de la vision lointaine est plus longue, une myopie transitoire étant souvent rapportée, pendant parfois quelques semaines.