Au sein des méthodes de chirurgie réfractive au laser, le Lasik est aujourd’hui celle qui offre la gamme de traitements la plus étendue, tant en termes de types de défauts visuels à corriger que de leur puissance. En particulier, il permet de traiter la presbytie, une affection courante qui apparaît généralement autour de 45 ans.
Cause, symptômes et évolution du trouble
Phénomène optique essentiel à la vision, la réfraction est assurée par deux lentilles naturelles, la cornée et le cristallin. Elles permettent de dévier les rayons lumineux et les focalisent sur la rétine.
La forme de la cornée est fixe. En revanche, le cristallin peut se déformer pour accommoder. C’est ainsi que la mise au point s’ajuste selon la distance de l’objet à observer. Lorsque l’objet est éloigné, le cristallin est plat. En revanche, si l’objet est proche, le cristallin se bombe, sous l’effet d’un mouvement réflexe du muscle ciliaire qui provoque un déplacement des fibres protéiques (collagène) constitutives du cristallin.
Cependant, avec le temps, ces fibres perdent leur capacité de mouvement : bien que le muscle ciliaire fonctionne correctement, le cristallin ne parvient plus à se bomber pour assurer une vision proche de qualité.
C’est cette évolution qui est responsable de la presbytie. Ce trouble visuel se déclenche en moyenne au milieu de la quarantaine et s’amplifie progressivement jusqu’à environ 65 ans. Pendant cette période, la distance à laquelle les individus voient clairement de près augmente progressivement.
Le traitement de la presbytie au Lasik
Plusieurs solutions sont envisageables pour pallier les désagréments quotidiens de la presbytie. Elle peut bien sûr être corrigée par le port de verres correcteurs mais, pour ceux qui souhaitent s’affranchir de cette contrainte, la chirurgie réfractive offre différentes options.
Au sein de celles-ci, le Lasik, ou plus précisément sa variante « Presbylasik », est une technique qui met en jeu l’utilisation d’un faisceau laser pour jouer sur la courbure cornéenne.
Il s’agit d’un traitement ambulatoire qui dure environ une trentaine de minutes, réalisé après avoir appliqué des gouttes anesthésiantes dans l’œil. Plusieurs stratégies opératoires existent, mais elles requièrent toutes un accès à la couche intermédiaire de la cornée (stroma), car c’est à ce niveau que le faisceau laser Excimer doit être appliqué.
Pour cela, l’intervention commence toujours par la découpe d’un très fin capot à la surface de la cornée, qui est ensuite basculé latéralement pour libérer l’accès au stroma et pouvoir y travailler au laser Excimer. Appelée « volet stromal », cette fenêtre reste attachée par l’un de ses côtés et sera remise en place en fin d’intervention.
Les ajustements réalisés par photoablation du stroma au laser Excimer varient d’un patient à l’autre. Ce sont des tests effectués pendant le cycle préopératoire qui permettent de déterminer la solution la mieux adaptée à chacun.
Selon les cas, les deux yeux sont traités de la même manière pour leur permettre de bien voir de loin comme de près, ou, au contraire, la correction est différente pour chaque œil, l’un étant en charge de la vision lointaine et l’autre de la vision proche.
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