Il y a différentes voies de traitement de la myopie via une intervention. Quelle que soit la méthode pratiquée, comme pour tout acte chirurgical, il existe des risques, même si, dans ce cas, les chiffres disponibles montrent qu’ils restent minimes. Par ailleurs, la myopie non prise en charge, par le port de verres correcteurs ou chirurgie réfractive, peut potentiellement déboucher sur des complications graves.
Risques liés à une myopie non prise en charge
Outre l’inconfort au quotidien qu’elle induit, la myopie doit être traitée, au risque sinon de voir se développer des complications graves.
Ainsi, chez l’enfant (qui ne peut pas être opéré puisque la croissance de son globe oculaire n’est pas terminée), il est indispensable de corriger la myopie grâce à des verres correcteurs. Lorsque ça n’est pas le cas, le développement cérébral de la fonction visuelle, qui a lieu dans les premières années, peut se trouver compromis, et ce de manière irréversible (amblyopie).
Des risques liés à une myopie non traitée existent aussi chez les adultes, glaucome ou décollement de la rétine notamment. Contrairement aux individus en phase de croissance, les adultes dont la myopie est stable depuis au moins 2 ans, sans nécessité de changer de verres correcteurs, peuvent bénéficier de différents traitements de chirurgie réfractive pour soigner leur myopie de façon définitive.
Chirurgie de la myopie : les différentes solutions
Sans détailler l’arbre de décision qui conduit au choix de telle ou telle méthode pour soigner la myopie chez un patient, il est important d’insister sur la large palette de solutions qu’offre aujourd’hui la chirurgie réfractive.
En premier lieu, trois méthodes laser permettent de corriger ce trouble visuel. SMILE et Lasik apportent une correction totale jusqu’à 10 dioptries de puissance. Pour sa part, la PKR offre une gamme de traitement un peu moins étendue : 8 dioptries maximum.
La pose d’implants Phake est aussi l’une des voies de traitement disponible. Ces lentilles artificielles sont mises en place dans la chambre postérieure de l’œil, entre l’iris et le cristallin, et permettent de traiter la myopie jusqu’à 20 dioptries. Enfin, les implants mis en place en remplacement du cristallin après son extraction constituent aussi une option possible pour prendre en charge la myopie jusqu’à 25 dioptries.
Chirurgie de la myopie : les risques sont ceux de la méthode utilisée
Il n’y a pas de risques spécifiques liés au traitement chirurgical de la myopie : les complications potentielles sont celles du protocole choisi pour opérer. Et, au cours du cycle préopératoire, il est du devoir déontologique du praticien de les expliquer au patient avant qu’il prenne ou non la décision d’être traité.
Il convient néanmoins d’insister sur un point essentiel : la chirurgie réfractive est un domaine sûr, particulièrement en France, où exercent des professionnels ayant tous bénéficié d’une formation internationalement reconnue et dont l’activité est strictement contrôlée par des instances nationales, comme le Conseil National de l’Ordre des Médecins.
Par ailleurs, les complications en chirurgie réfractive sont rarissimes. Pour exemple, quel que soit le trouble visuel traité, les endophtalmies (infections oculaires) après Lasik, qui sont les complications les plus fréquentes, ne sont rapportées que dans moins de 1% des cas.
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