C’est à une cornée de forme ovoïde et non pas sphérique qu’est dû l’astigmatisme. Lorsque cette déformation est suffisamment prononcée, elle induit des troubles de la vision à toute distance d’observation. On estime que c’est le cas d’environ 15% de la population. Pour ceux qui souhaitent se défaire du port de verres correcteurs, il existe de multiples options de chirurgie réfractive.
Comment opérer l’astigmatisme pour se passer de verres correcteurs ?
Au moment de choisir la méthode la plus adaptée pour soigner un astigmate, il convient de considérer différents critères, dont l’âge du patient. S’ils ne présentent pas de contre-indications à ce type d’interventions, c’est généralement une technique laser qui est conseillée chez les sujets jeunes. Le Lasik permet de soigner l’astigmatisme jusqu’à 6 dioptries (D), ce qui représente une gamme de prise en charge un peu plus étendue que le SMILE ou la PKR, non envisageables au-delà de 5D.
Cependant, lorsque l’astigmatisme d’un patient jeune est plus puissant, ou bien si le bilan préopératoire met à jour une contre-indication à la chirurgie laser, d’autres techniques sont envisageables.
C’est en particulier le cas de la pose d’implants Phake. Ces lentilles artificielles sont mises en place dans l’espace situé entre l’iris et le cristallin et permettent de traiter l’astigmatisme jusqu’à 7 dioptries.
Au-delà de cette limite, l’extraction et le remplacement du cristallin par un implant au pouvoir correcteur adapté reste une solution possible. On parle de Prelex, ou « chirurgie sur cristallin clair », quand cette méthode est utilisée chez un patient jeune non atteint de cataracte. Le traitement de cette affection chez les sujets plus âgés et au cristallin opacifié repose sur le même principe. Dans leur cas, il s’agit d’ailleurs de la meilleure option : elle permet de faire d’une pierre deux coups, en soignant tout à la fois la cataracte et en corrigeant l’astigmatisme.
Opération de l’astigmatisme : combien ça coûte ?
Quel que soit le mode de traitement le plus adapté, le coût de l’intervention ne peut être déterminé qu’une fois le bilan préopératoire terminé. Le devis remis au patient prend en compte différents éléments, dont la technique opératoire, les gestes exacts à réaliser et l’existence ou non de troubles visuels associés. Il peut notamment s’agir de presbytie, mais aussi de myopie ou d’hypermétropie, défauts qui accompagnent souvent l’astigmatisme.
Dans la plus grande majorité des cas, aucune couverture par l’Assurance Maladie n’est envisageable pour l’opération de l’astigmatisme. Le point de vue de cet organisme est que l’astigmatisme peut être pris en charge avec des verres correcteurs et une éventuelle intervention de chirurgie réfractive est considérée comme un acte de confort.
Seul le traitement de la cataracte fait un peu exception à cette règle : l’intervention proprement dite est couverte par la Sécurité Sociale. Ce n’est cependant pas le cas des implants toriques nécessaires à la correction de l’astigmatisme.
Malgré les réserves qui précèdent, il convient néanmoins d’insister sur un point : de plus en plus de complémentaires santé proposent aujourd’hui des forfaits qui permettent, à des degrés divers et sous des conditions variables, la prise en charge des interventions de chirurgie réfractive. Ainsi, une fois le devis reçu du praticien, il est conseillé de se mettre au plus vite en rapport avec sa mutuelle pour connaître précisément les modalités d’un possible remboursement.
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