L’opération de la presbytie n’est jamais urgent et le choix d’une intervention revient avant tout au patient. Pour cela, il convient d’obtenir les informations nécessaires auprès d’un professionnel, qui a par ailleurs pour rôle d’orienter le sujet vers la méthode chirurgicale la plus adaptée à son cas si la décision d’opérer est prise.
Presbytie : c’est quoi ?
La presbytie est un trouble visuel qui commence à se déclencher aux alentours de 45 ans et correspond à une perte progressive d’élasticité du cristallin. Plus précisément, il se courbe de moins en moins pour accommoder et permettre une vision proche de qualité.
Cette affection est évolutive et progresse environ pendant 20 ans avant de se stabiliser. Sur cette période, le punctum proximum (distance de vision nette la plus courte) augmente irrémédiablement. Les individus atteints tendent par exemple de plus en plus les bras pour lire.
Presbytie : faut-il opérer ?
Le caractère évolutif de la presbytie a plusieurs conséquences. En premier lieu, elle devient de plus en plus gênante avec le temps et, quand elle est corrigée par des lunettes, celles-ci doivent être changées fréquemment.
Par ailleurs, si l’option chirurgicale est retenue chez un patient jeune à la presbytie non encore stabilisée, la correction apportée par le traitement ne sera généralement satisfaisante que pour quelques années, même si une intervention secondaire reste généralement possible.
D’un point de vue déontologique, ces divers aspects doivent être communiqués par le praticien au patient. C’est en effet à lui que revient la décision d’opérer ou pas, en fonction de la gêne ressentie. D’un point de vue médical, opérer la presbytie n’est jamais urgent.
Quelle méthode choisir pour l’opération de la presbytie ?
Il n’existe pas de réponse universelle à cette question. Tout dépend du contexte, et c’est au praticien de conseiller et guider le patient vers le protocole de traitement le mieux adapté à sa situation.
Néanmoins, de façon générale, c’est une intervention au laser qui est recommandée en première intention pour les patients les plus jeunes, en privilégiant le Lasik et en considérant la PKR comme alternative en cas de contre-indications.
Dans cette même tranche d’âge, les implants Phake doivent être réservés aux sujets qui présentent une contre-indication absolue au laser ou dont le trouble visuel est trop puissant pour être corrigé par photoablation des tissus cornéens.
En revanche, à l’âge de la cataracte, qu’elle soit déjà déclarée ou non, c’est le remplacement du cristallin par une lentille artificielle qui doit être envisagé, pour apporter une correction généralement définitive, puisque la presbytie est classiquement stabilisée à ce moment-là de la vie des patients.
Enfin, quelle que soit la méthode chirurgicale adoptée, il faudra toujours choisir entre deux stratégies opératoires différentes : traiter les deux yeux de la même manière pour leur permettre de bien voir de près comme de loin ou, au contraire, leur apporter des corrections différentes, l’un étant alors dédié à la vision proche et l’autre à la vision lointaine.
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