Il existe aujourd’hui plusieurs techniques de chirurgie réfractive pour corriger l’hypermétropie de façon permanente : traitement au laser (principalement le Lasik) ou pose d’implants devant le cristallin ou en remplacement de celui-ci. Bien sûr, comme toujours en chirurgie, le risque zéro n’existe pas. Cependant, les données officielles disponibles indiquent que les risques globaux liés à l’opération de l’hypermétropie restent minimes.
Hypermétropie : causes
On évalue à environ 10% la proportion de Français souffrant d’hypermétropie. Chez eux, lorsque les rayons lumineux traversent l’œil, ils se concentrent en un point situé derrière la rétine, alors que ce foyer devrait idéalement être localisé à la surface de celle-ci.
La cause anatomique de ce trouble visuel est une mauvaise correspondance entre le pouvoir de réfraction de l’œil et sa longueur. Plus précisément, l’hypermétropie survient lorsque le couple de lentilles naturelles de l’œil (cornée et cristallin) ne dévie pas assez la lumière, par exemple si la cornée est trop plate, et/ou si l’œil est légèrement trop court.
Hypermétropie : quels sont les symptômes ?
Les personnes hypermétropes ont des difficultés à bien voir de près et parfois aussi de loin. Cependant, jusqu’à l’apparition de la presbytie vers la quarantaine, de nombreux hypermétropes compensent naturellement et de façon réflexe, en utilisant les capacités d’accommodation du cristallin pour ajuster leur vision rapprochée. Bien que cette accommodation excessive entraîne fréquemment une fatigue oculaire et des maux de tête, cela explique pourquoi l’hypermétropie est souvent diagnostiquée tardivement.
Opération de l’hypermétropie et risques associés
En plus du port de verres correcteurs, diverses méthodes de chirurgie réfractive existent aujourd’hui pour traiter l’hypermétropie de manière définitive. Les techniques laser, principalement le Lasik, sont généralement privilégiées chez les patients jeunes. Le principe du traitement consiste à accentuer la courbure de la cornée par photoablation à l’aide d’un laser Excimer.
Cependant, tous les patients ne peuvent pas être opérés au laser. Certains présentent des contre-indications à ce type de traitement. Chez d’autres, l’hypermétropie est trop forte et la photoablation laser risquerait de fragiliser l’œil de façon inacceptable pour la sécurité du patient.
Dans ce cas, la pose d’une lentille artificielle dans l’œil doit être envisagée. Il peut s’agir de lentilles Phake, placées derrière l’iris et devant le cristallin, ou d’implants insérés pour remplacer ce dernier après son extraction. Cette méthode est particulièrement conseillée chez les patients de plus de soixante ans, souffrant de cataracte ou sur le point d’en être atteints.
Les risques liés au traitement de l’hypermétropie dépendent de la méthode chirurgicale choisie. Bien que des complications soient toujours possibles en théorie, comme pour toute intervention chirurgicale, la chirurgie réfractive au laser ou par implants doit être considérée comme sûre. Ainsi, selon l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé, le taux de complications per-opératoires varie de 0,3 à 1%, et de 1 à 2% en post-opératoire. Ces chiffres sont non seulement faibles, mais ils incluent également une majorité de complications légères et aisément résolues.
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